Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

mercredi 22 octobre 2003

Pantoum de la mort

Pantoum d'inspiration mythologique.



La Mort toujours règle nos sorts
Ombre invisible en la lumière
Sombre et sans cesse après nos corps
Indifférent à nos prières

Ombre invisible en la lumière
Thanatos est un grand archer
Indifférent à nos prières
Toujours nous envoie au Nocher

Thanatos est un grand archer
Le fils du Destin et du Temps
Toujours nous envoie au Nocher
Nous le craignons nous les vivants

Le fils du Destin et du Temps
Toujours nous prendra sans efforts
Nous le craignons nous les vivants
- La Mort toujours règle nos sorts

©eryndel

mercredi 15 octobre 2003

Solitude


Seule j'étais, seule je suis, seule serai,
Et quand la foule autour de moi s'écoule
Et quand la houle autour de moi s'enroule,
Seule silencieuse dans un monde gai.

Les hommes me côtoient sans m'oser voir jamais ;
Ils rient et parelent tous, rarement solitaires,
S'affolent s'ils sont seuls, ces beaux moutons agraires !
Quand toi, grand aigle, m'honores et ne me hais.

Seule j'étais, seule je suis, perdue dans la houle,
Naufragée asphyxiée loin de sa nef qui coule ;
Déesse délaissée pour le dieu Multitude,

Seule serai toujours et pour l'éternité,
Dédaignée par Amour mais des rêveurs aimée,
Car telle est ma nature : je suis la Solitude.

©eryndel

dimanche 5 octobre 2003

Un jour de grand vent

C'est en fredonnant un air joyeux, par temps de grand vent, que les premiers vers de ce texte se sont imposés à mon esprit.




Vente, Nature
Tonne, Tempête
L'automne est là, et ne s'arrête ;
Pleure, Nature
Rugis, Tempête
Déjà les vents sont dessus nos têtes.

Les cheveux volent
Les feuilles meurent
L'automne est là, l'automne pleure ;
Les tuiles volent
Les doux temps meurent
Déjà les pluies chassent la chaleur.

Chante, Nature
Danse, Tempête
L'automne fou fait fi des fêtes ;
Frappe, Nature
Giffle, Tempête
Déjà les nuages gris s'entêtent.

Les ifs gémissent
Les cheveux sifflent,
L'automne gris rit de la terre.
Les cieux gémissent
Les maisons sifflent
Déjà les eaux débordent du verre.

Hurlent, Nature
Gronde, Tempête :
L'automne dur fouette les nues.
Cours, cours Nature !
Vole, Tempête !
Déjà la bise siffle et nous hue.

Vente, Nature !
Rugis, Tempête !
Les cheveux volent,
Lesmaisons sifflent.
Hurle, Nature !
Vole, Tempête !
L'automne et là - et point ne s'arrête.

©eryndel

samedi 4 octobre 2003

L'été s'avance

Ecrit le 4 octobre 2003, par nostalgie de la saison estivale...


Chantent les pervenches
Embaument les eaux
Bruissent les oiseaux
Et volent les branches

Chantent les pervenches,
Bruissent les oiseaux
Quand l'été s'avance et submerge les mots.

Embaument les eaux
Murmurent les roses
Volent les aloses
Nagent les vents chauds

Embaument les eaux,
Volent les aloses,
Quand l'été s'avance et endort les rameaux.

Murmurent les roses
Et règnent les saules
Car l'été s'avance et calme les flots

Chantons pour les roses
Dansons sous les saules
Car l'été s'avance et applique son sceau.
©eryndel

lundi 9 juin 2003

Quand le chien aboie le soir...

Autre poème traitant du thème de la nuit, cette fois sous la forme d'un dialogue entre deux personnages - à vous d'imaginer qui ils peuvent être.


- Quand le chien aboie le soir
Quand le soleil dit au revoir
Quand le ciel plonge dans le noir
Quand s'éclairent ses miroirs

Entends donc les bruit nocturnes
Sous l'oeil brillant de Saturne

- Quand le chien aboie le soir
Quand le soleil dit au revoir
Quand le ciel plonge dans le noir
Quand s'éclairent ses miroirs

J'écoute le chant des étoiles
En souhaitant écarter leurs voiles

- Quand le chien hurle à la mort
Et comme atteint d'un mauvais sort
Quand l'étoile du berger sort
Couronnée de roses d'or

Ecoute le vent languide
Qui nous conte l'Enéide

- Quand le chien hurle à la mort
Et comme atteint d'un mauvais sort
Quand l'étoile du berger sort
Couronnée de roses d'or

J'entends souffler la douce brise
Des lèvres de la Lune grise

- Quand le chien salue la nuit
Quand tout à coup la chouette rit
Quand la lumière s'assombrit
Quand le ciel faiblement luit

Ecoutons le crépuscule
Et le vol des libellules

- Quand le chien salue la nuit
Quand tout à coup la chouette rit
Quand la lumière s'assombrit
Quand le ciel faiblement luit

Ecoutons chanter la Nature
Dans le bruissement des ramures

- Entends donc les bruits nocturnes
- J'écoute le chant des étoiles
- Ecoute le vent languide
- J'entends souffler la douce brise

- Ecoutons le crépuscule
Et le vol des libellules
- Ecoutons chanter la Nature
Dans le bruissement des ramures

- Ecoutons !


©eryndel

mercredi 8 janvier 2003

Chant à la danse

Ici apparaît, pour la première fois, le motif de la féerie, à travers la figure de la nymphe et l'évocation de la dryade. Par la suite, les peuples et paysages magiques prendront de plus en plus de place dans mes poèmes.



La belle nymphe au pied ailé
Au bois dansait d'un pas léger.

Douceur et accords naturels
Avec la dryade s'en viennent
Ni l'eau chantante ni le ciel
Si frais et doux, quoi qu'il advienne
- Entrechat - n'égalent en grâce
Une danseuse - saut de chat-
Suivant les accords qu'elle enlace
En souriant, elfe incarnat.

En souriant - pas de polka -
Ton charme seul nous suffoqua.

La ballerine au pied ailé
Au bois dansait d'un pas léger.

Musique, suis-la lentement
- Un pas de valse, une sissone -
Si légèrement tu résonnes
Pour l'étoile des nuits d'été
Que la danseuse alors étonne
- un grand jeté ; les cloches sonnent -
En s'envolant gracieusement

©eryndel