Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

lundi 30 mai 2011

Soir orageux


Au loin, l'orage gronde, annonçant sa venue
Du roulement glacial de tambours invisibles...
Sous les cieux aux nuages d'un gris soutenu,
Tout se tait et attend dans la chaleur tangible

Du roulement glacial de tambours invisibles
Les toits partout résonnent presque en continu
Tout se tait et attend dans la chaleur tangible
Le retour de la pluie tant et tant attendue.

Les toits partout résonnent presque en continu
De l'orage lointain de plus en plus audible ;
Le retour de la pluie tant et tant attendue
Rafraîchit l'air brûlant qui régnait, insensible.

De l'orage lointain de plus en plus audible
Les ombres se rapprochent, d'un gris soutenu.
Rafraîchis l'air brûlant qui régnait, insensible,
Ô pluie qui verses enfin tes larmes bienvenues !

©eryndel

samedi 28 mai 2011

Après-midi d'été

Voici un rondel - forme poétique médiévale à ne pas confondre avec le rondeau - inspiré par la chaleur qu'il aurait pu faire cet après-midi si le matin n'avait pas été nuageux.


Le ciel déploie ses armoiries,
Soleil de feu sur champ d'azur
Dessus le paysage pur
Que l'été brûlant éblouit.

Ils souffrent, la face rougie,
Les voyageurs vêtus de bure ;
Le ciel déploie ses armoiries,
Soleil de feu sur champ d'azur.

Et les cours d'eau fuyant leur lit
N'apaisent plus la soif si dure ;
Et les vilains dans leurs masures
Appellent de leur vœux la pluie.
Le ciel déploie ses armoiries.

©eryndel

lundi 23 mai 2011

En marchant vers le ciel

Voici un long poème inspiré par l'écoute d'une chanson composée par un groupe qui débute, Soliness. La chanson en question s'intitule "Skygaze"...



En marchant
Lentement
Dans les champs
Eclatants

Où sommeillent
Les abeilles
Au soleil
Sans pareil

En marchant
Lentement
Dans les champs
Eclatants

Vers le ciel
Irréel
Mon âme déploie ses ailes

L'Azur aux eaux profondes m'attire et m'inspire
Et mon regard levé s'y abreuve et s'y noie.
Mon coeur battant qui tend vers lui rêve et soupire :
Que ne puis-je atteindre les nuages de soie !


Vers le ciel
Irréel
Mon âme déploie ses ailes

Que ne puis-je voler vers l'azur vaste et bleu...
Je m'y rends en pensée mais ne puis le toucher
Cet infini limpide qui nargue mes yeux ;
En vain vers l'horizon je m'en vais le chercher.

Toujours lointain, hautain, il reste inaccessible.
J'y rafraîchis mon âme à défaut de mon coeur :
L'infini bleu des cieux sereins mais insensibles
Demeure indifférent aux soupirs et aux pleurs.



Vers le ciel
Irréel
Mon âme déploie ses ailes


L'Azur aux eaux profondes ignore mes soupirs
Mais mon regard levé sourit à ce qu'il voit :
Mon coeur battant résonne en moi des souvenirs
D'un étang de ciel bleu déniché dans un bois...


Vers le ciel
Irréel
Mon âme déploie ses ailes


En marchant
Lentement
Dans les champs
Eclatants

Où sommeillent
Les abeilles
Au soleil
Sans pareil


En marchant
Lentement
Dans les champs
Eclatants

©eryndel


photo récupérée sur http://www.bluehelium.net/galeries.php?cat=5

dimanche 22 mai 2011

Matin d'été


Tout est paisible et frais en cette matinée
Que le soleil ardent de l'été renaissant
N'étouffe pas encor de ses rayons brûlants ;

Sur la verdure claire embaume la rosée
Et les roses scintillent dans l'aube violette
Et les chanteurs ailés d'arbre en arbre volettent ;

C'est à ces heures-là qu'il faut se promener
Là, quand l'astre du jour n'engourdit pas encor
Les jardins endormis dans la fournaise d'or.

©eryndel

lundi 16 mai 2011

Assise à mon bureau...

Petit poème écrit en repensant au chant des grillons, le soir, en sortant du collège.

Assise à mon bureau dans cette classe vide,
J'écoute le violon des grillons dans les champs,
Tandis que le soleil effleure en se couchant
Les tables délaissées d'un flot de rayons fluide.

Penchée sur mes copies malgré mon coeur languide,
J'écris, j'entoure et barre d'un rouge tranchant,
Tandis que des grillons s'élève le doux chant,
Et qu'une habitude machinale me guide.

Et le soleil décline et les copies défilent,
Dans cette salle vide, désert immobile
Où seul murmure et danse l'archet des grillons ;

Et les copies défilent et le soleil décline,
Mais ma patience au long des devoirs devient ruine ;
C'est assez ! Il est temps, il faut rentrer. Allons !

©eryndel

vendredi 13 mai 2011

Flamme

Qui n'a jamais été fasciné par l'éclat d'une flamme de bougie dans l'obscurité ? Ses ors cuivrés, son port altier, sa lumière vivent font tout oublier, comme la flamme d'amour...

Dans la pénombre calme, paisible
La flamme vive s'imprime
Dans la pupille noire, sensible
Sa jumelle d'or s'anime

L'obscurité paraît bien plus noire
Et la flamme plus brillante
Dans cet oeil à l'intense regard
Où elle vit, flamboyante

La nuit de l'ennui sombre dans l'oubli,
La flamme d'or dans son regard grandit,
Et dans son sein par l'amour envahi
L'absent au coeur du feu lui sourit

L'obscurité ne paraît plus noire
A la belle qui s'enchante
Du souvenir d'un brillant regard
A la flamme flamboyante

Dans la pénombre calme, paisible
Elle attend et la flamme rime
Avec son coeur qui brille, sensible
Du feu d'un amour sublime.

©eryndel