Mourante fée des forêts
Où sont les chênes centenaires
Et les grands sapins toujours verts
Que des squelettes poitrinaires
Et des champs secs et découverts
Impitoyables, ont remplacé ?
Où sont les glaciers fabuleux
Aux reflets d'argents merveilleux
Que les rochers luisants et noirs
Ont remplacé sans plus d'espoir
Mourante fée de nos montagnes ?
Où sont les eaux fraîches et pures
Et les vagues majestueuses
Que les déserts pleins de blessures
Ont remplacé, terres huileuses
Mourante fée des sources claires ?
Où est l'air que nous respirions
Son parfum enivrant et doux
Qu'a remplacé le noir poison
Des fumées d'industriels fous,
Mourante fée des vents d'antan ?
Les hommes les ont exploités
Jusqu'à tuer l'écosystème
Et jusqu'à se détruire eux-mêmes
Las ! plus rien ne vit pour pleurer
Que vous, mourantes fées.
©eryndel