Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

samedi 16 novembre 2013

A quoi pense-t-il donc... ?

A quoi songe-t-il donc
Ce cygne aux yeux soyeux
Effleurant de ses plumes
Des eaux les sombres cieux
Où son reflet s'allume ?

Ce cygne au cou gracieux
Qui plonge ses doux yeux
Dans des eaux d'amertume
A quoi songe-t-il donc ?

Sous ses cils somptueux
N'est-ce pas une larme
Qui allume des feux
Dans son œil en alarme ?
A quoi songe-t-il donc ?

©eryndel

lundi 7 octobre 2013

Nostalgie



Me manque la montagne à son heure hivernale,
Ses pics déchiquetés si noirs et menaçants
Qui couronnent des flancs de neige étincelants ;
Me manque sa grandeur fière, hautaine et glaciale.

Me manquent les torrents des fontes printanières
Dévalant les monts bruns en cascades grondantes,
Les névés où s'attarde une brume légère ;
Me manquent son air frais, ses forêts renaissantes.

Me manque la montagne et ses flancs verdoyants,
Ses forêts silencieuses aux percées lumineuses,
Ses sentiers serpentant dans les pierriers brûlants ;
Me manque de m'y perdre à la saison radieuse.

Me manque la montagne et ces cimes mouvantes
Tantôt perçant les cieux, tantôt dissimulées
Sous les nuages pâles aux vagues dévorantes ;
Me manquent ses flancs d'or par l'automne embrasés.


Me manque la montagne éternelle et changeante,
Accueillante tantôt, et tantôt menaçante,
Mais toujours attirante, mystérieuse et distante.


©eryndel

samedi 20 juillet 2013

Dans l'ombre noire des Aiguilles rouges...



Dans l'ombre noire des Aiguilles rouges
Sous les eaux si claires du Lac Blanc
Brille la glace veinée d'argent
Et nulle vie dans ces eaux  ne bouge

Dans l'ombre noire des Aiguilles rouges
Je contemple, assise, le Lac Blanc
Et je regrette le lointain temps
Où nul marcheur ne venait profaner
Ce sanctuaire de paix immaculé
Sous l'ombre noire des Aiguilles rouges

Dans l'ombre noire des Aiguilles rouges
Où dort le limpide et froid Lac Blanc
Je contemple les glaciers mourants
Et leur moraine ancienne où rien ne bouge.

                                                                                                                                 ©eryndel






mercredi 17 juillet 2013

Orage diluvien


Dans le ciel poignardé par les lames brillantes de la foudre retentit la colère violente de la montagne. Tonne l'écho des cris de la foudre ! ou bien serait-ce une avalanche de rochers, là-bas, sur les flancs abrupts des monts voilés par le déluge ?
Dans les massif rocailleux assaillis par les flèches assassines du ciel les torrents jaillissent des blessures de la montagne. Grondent les eaux nouvelles qui cascadent en emportant tout, rochers, végétation, sur leur passage ! ou bien serait-ce le feu que la foudre allume dans les arbres, là-bas, sur les flancs torturés de la montagne ?
Dans la vallée dévastée par la pluie la ville inondée s'affole sous les larmes torrentielles de la montagne. Courent les hommes en sandales dans les rivières des rues ! mais n'est-ce pas une éclaircie bienfaisante qui se lève, là-bas, sur les flancs brillants des monts lavés par la pluie ?
©eryndel

mardi 16 juillet 2013

L'ennui

Acrostiche trouvant son inspiration dans un tableau de Dali bien connu...


Etirement infini du temps
Ni rapide
Ni lent
Une minute d'éternité
Impossible à combler

©eryndel

dimanche 30 juin 2013

Éternité


Pour Inari.


Rocheuses solitudes couronnées de glace
Hors du temps, hors du monde
Loin des hommes et de leur agitation profonde,
Vous régnez, face à face
Avec l’Éternité.

Divinités de pierre aux robes enneigées
Hors du temps, hors du monde
Loin des cris de détresse et des guerres immondes
Vous siégez, pétrifiées,
Devant l’Éternité.

Impassibles géants aux durs flancs verdoyants,
Hors du temps, hors du monde
Où souffre et pleure une humanité moribonde
Vous Êtes, simplement,
Comme l’Éternité.

Immortelles montagnes, impassibles sommets,
Hors du temps, hors du monde
Quand un jour se tairont les hommes et leur faconde,
Vous serez toujours dressées
Face à l’Éternité.

©eryndel



mercredi 19 juin 2013

Orage

La Nature entière ondule et ploie sous le vent
Que l'orage approchant fait frémir et hurler
Quand le ciel gris résonne
De sa voix qui tonne

La Nature frissonne et s'agite en tremblant
Sous la pluie qui crépite et les grêlons mauvais
Quand les éclairs blafards
Brûlent le regard

La Nature entière gémit en pleurant
Blessée, lacérée par le ciel déchaîné
Quand l'obscurité tombe
Sur l'agonie du monde


 ©eryndel

dimanche 24 février 2013

La toile

Espérances fantômes
Qui meurent et qui renaissent
Qui tuent et ressuscitent
Espérances fantômes
Qui torturent avec rudesse
Qui sont aimées et maudites
Espérances fantômes

Vos caprices devraient
éloigner les crédules
et les rendre incrédules
Votre vaine beauté
devrait rendre sceptiques
les candides chroniques
Vos mirages devraient
effrayer tous ceux qui
déjà s'y sont vu pris
Votre vraie fausseté
devrait se faire haïr
et non pas éblouir


Espérances fantômes
Qui meurent et qui renaissent
Qui tuent et ressuscitent
Espérances fantômes
Qui torturent avec rudesse
Qui sont aimées et maudites
Espérances fantômes


Mais les hommes sont vains
Et se laissent séduire


Par la rosée du matin
Sur votre toile noire
Où s'amusent à reluire


Les rayons du destin

 ©eryndel 


samedi 23 février 2013

Poison mortel

Mortelles espérances au poison sanglant
Ouvrent des plaies brûlantes aux bords purulents
Dans les âmes trompées par ce parfum suave
Dans les cœurs enchaînés et devenus esclaves
De ce chant de sirène de ces flammes perfides
De ces promesses menteuses aux relents fétides
Mortelles espérances au poison sanglant
Ouvrent des plaies brûlantes aux bords purulents.

 ©eryndel 

dimanche 20 janvier 2013

Astres morts


Valse folle
        Des flocons
               A l'envol
                    Erratique


Tourbillon
       D'astres blancs
                   A la chute
                         Hypnotique

                            
                            Ô flocons
                            Astres blancs
                            Astres morts
                            Ô flocons

Et les hommes
En voyant
Tous ces pâles
Cadavres d'étoiles

                            
                            Ô flocons
                            Astres blancs
                            Astres morts
                            Ô flocons


Et les hommes
S'exclament
"Il neige, oh
Que c'est beau !"

          
                            Ô flocons
                            Astres blancs
                            Astres morts
                            Ô flocons


                           Nul ne voit
                  Nul ne sait                                        
         Que vos ailes
Sont gelées


                           Nul ne sait
                 Nul ne voit
        Que vos corps
Sont brisés


eryndel