Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

samedi 14 février 2009

Nuit de brume


Les ombres de la lune roulent dans les brumes,
Pâles fées dans la nuit des forêts envoûtées
Par la lente magie des heures étoilées
Que les elfes de lune rêvent dans les brumes.

Les rayons des étoiles dansent dans la brume,
Et sous le chant léger de la source voilée
Les feuillages embaument la nuit parfumée
Par les pétales blancs des étoiles de brumes.

La reine de la nuit, le sourire rêveur
Et les yeux embrumés par un songe d'été,
Sous son voile impalpable au reflet argenté

Veille sur deux mortels à l'oeil émerveillé
Qui échangent leur coeur dans un tendre baiser
Dans les bois envoûtés, sous le chêne songeur.

©eryndel

samedi 7 février 2009

Les Sans-repos


Comme elle avait sommeil... Autour d'elle, le monde s'assombrissait de plus en plus, et pourtant, elle ne pourrait pas se reposer. Pas encore. Peut-être jamais. Elle aurait voulu que l'on vienne pour elle, elle désirait ardemment fermer les paupières et ne plus rien entendre, ne plus rien rien sentir, ne plus rien voir jamais... Mais c'était impossible, las ! pour la dernière de sa lignée...
Elle posa une main blanche et fine sur l'appui de la fenêtre, et soupira. La chaleur de ce soir d'été ne pouvait la réchauffer, pas plus que l'épaisse robe de laine qu'elle portait. Sa peau marmoréenne faisait paraître gris son blanc vêtement.
Comme elle avait sommeil... Il faisait nuit maintenant. Mais le repos lui était refusé.
Dans le visage de porcelaine où les yeux seuls semblaient animés par la vie, sa bouche s'ouvrit, dévoilant des canines acérées, et un chant s'échappa de son coeur sans espoir :

"Nous sommes les sans-repos,
Les éternels damnés.
Nous est fermé le tombeau,
A nous les condamnés.
Nous sommes les sans repos.
Immortels assoiffés,
Nous aspirons au tombeau,
Nous les désespérés.
Nous sommes les sans-repos
- Soleil, délivre-nous !
Mène-nous au tombeau,
Soleil, libère-nous..."

Sa décision était prise. Demain, elle contemplerait, pour la première et dernière fois, l'aube superbe et généreuse... et le vent disperserait ses cendres, tandis que son âme, libérée, s'envolerait enfin.


©eryndel

Larmes parfumées




Une goutte... Une autre... Puis encore une autre... Il pleut.

Larmes d'or parfumées par le soleil naissant,
L'onde claire illumine leurs reflets chantants
Dans un rêve brillant d'arcs-en-ciel scintillants
Sous le ciel lumineux enluminé d'argent.

Et la terre assoiffée qui l'attendit longtemps
Se délecte et s'enivre en buvant longuement
La pluie qui la réveille, la pluie qui lentement
L'envoûte de lueurs, délectable aliment...

Les elfes étonnés de ses chants cristallins
Recueillent avec soin ces perles du matin
Plus belles, miroitantes que l'astre opalin
Pour en tisser enfin des rêves sibyllins .

©eryndel