Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

vendredi 10 février 2012

Les rivages blancs

Poème inspiré par "The quiet shores" d'October Falls





Sur les lointains rivages blancs
S'échoue une barque fleurie
Sur les lointains rivages blancs
Venue voguant jour après nuit

Sur sa couche fleurie dort
Un guerrier a l'air serein
Sur sa tête un casque d'or
Mais nulle arme entre ses mains


Sur les lointains rivages blancs
Repose une barque fleurie
Sur les lointains rivages blancs
Venue voguant jour après nuit

Dans sa barque fleurie dort
Le guerrier sans son épée
Sous ses pieds un bouclier d'or
Mais nulle arme à ses côtés


Sur les lointains rivages blancs
Repose une barque fleurie
Sur les lointains rivages blancs
Venue voguant jour après nuit

Dans sa barque fleurie dort
Le fier guerrier couronné
Aux eaux du Lac ourlées d'or
Son épée il a donné

Sur les lointains rivages blancs
Repose une barque fleurie
Sur les lointains rivages blancs
Venue voguant jour après nuit

Sur sa couche fleurie d'or
Le roi Arthur rêve à sa mort
Et à son fils qui l'occit
Et à son destin maudit


Sur les lointains rivages blancs
Repose une barque fleurie
Sur les lointains rivages blancs
Demeurera jour après nuit

©eryndel









mercredi 8 février 2012

Ambiance : bataille figée

Ambiance inspirée par l'écoute de "How fare the gods?" par le groupe Syven.

Sous les nuages gris qui couvraient le ciel d'un plafond mouvant, les tambours de guerre battaient sourdement, accompagnés par les sabots des chevaux qui résonnaient sur le sol dur. Les deux chefs s'arrêtèrent, imités par leurs troupes. Le vent sur la plaine murmurait des promesses de mort et de carnage, susurrant sans fin ses paroles empoisonnées à l'oreille de chaque guerrier. Les yeux dans les yeux, les deux rois se défiaient, immobiles, silencieux ; et chaque soldat en affrontait un autre du regard, immobile, silencieux.

Le combat qui se livrait entre leurs volontés se déroulait dans une autre dimension ; immobile, silencieux.

Dans les pupilles dilatées  se lisaient des carnages sans noms. Aux oreilles résonnaient des cris de souffrance indicible. Et pourtant les fiers guerriers semblaient ne pas faire un mouvement, immobiles, silencieux.

L'orage vint joindre sa voix tonnante à celle des tambours fantômes et du vent insidieux. Les adversaires l'ignorèrent, absorbés par l'affrontement de leurs volontés, immobiles, silencieux.

La pluie vint les détremper, alourdir leur capes, ruisseler sur leurs armures, sans qu'ils daignent le remarquer, immobiles, silencieux.

La nuit abattit son obscurité froide sur eux sans qu'ils s'en effraient, immobiles, silencieux.

Quand le soleil se leva, c'est une armée de pierres levées qu'il éclaira.
Immobile. Silencieuse.


 ©eryndel

Voyage au coin du feu


Dans l'âtre le feu lumineux murmurait.

Petit dieu familial
Protégeant le foyer...
Son sourire estival
Nous raconte l'été.

Dans l'âtre le feu magicien se mouvait.

Images de pays
Exotiques, éloignés...
Champs de rouge fleuris
Nous rappellent l'été.

Dans l'âtre le feu lumineux s'endormait.

Les braises ensommeillées
Ferment leurs yeux cendreux...
S'achèvent la veillée
Les contes merveilleux.

©eryndel

mardi 7 février 2012

Masque de Venise

Visage de porcelaine aux lèvres rubis
Enigmatique regard brûlant, lancinant,
Ne peux-tu dévoiler ce secret intrigant
Ici dissimulé sous ton masque poli ?
Somptueux reflet du carnaval de Venise,
En gardant ton mystère, tu restes ma hantise.

©eryndel