Dans les profondeurs de la ville
Le temps fuit éperdument
Le temps n'attend
Pas.
Au fond de ses artères il file
Dépassant les embouteillages
Où les véhicules immobiles
Crient leur impatience et leur rage
Dans les bureaux bruyants il file
Toutes les horloges s'affolent
Comme les travailleurs fébriles
Qui dans l'agitation s'étiolent
Dans les profondeurs de la ville
Le temps fuit éperdument
Le temps n'attend
Pas.
Dans les foyers surtout il file
Les enfants veulent l'avenir
Les autres deviennent séniles
Déplorent de toujours vieillir
Au coeur des cimetières il file
Réduisant à néant les corps
Effaçant les noms immobiles
Des tombes gravées et des morts
Dans les profondeurs de la ville
Le temps fuit éperdument
Le temps n'attend
Pas.
©eryndel