Seule j'étais, seule je suis, seule serai,
Et quand la foule autour de moi s'écoule
Et quand la houle autour de moi s'enroule,
Seule silencieuse dans un monde gai.
Les hommes me côtoient sans m'oser voir jamais ;
Ils rient et parelent tous, rarement solitaires,
S'affolent s'ils sont seuls, ces beaux moutons agraires !
Quand toi, grand aigle, m'honores et ne me hais.
Seule j'étais, seule je suis, perdue dans la houle,
Naufragée asphyxiée loin de sa nef qui coule ;
Déesse délaissée pour le dieu Multitude,
Seule serai toujours et pour l'éternité,
Dédaignée par Amour mais des rêveurs aimée,
Car telle est ma nature : je suis la Solitude.
©eryndel
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