Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

mercredi 26 octobre 2011

Regard


Que me dit ton regard aux reflets mystérieux
Où dansent tes pensées et tes rêves félins ?
Ces yeux énigmatiques, ces yeux si sérieux
Fascinent par leur feu brûlant et sybillin...

Feu de glace azurée, étincelles de bleu,
Voyage silencieux dans ton grand oeil serein,
Voyage étrange au loin, envolée vers les cieux...
Ô siamoise grise à la robe d'étain.

©eryndel

mercredi 19 octobre 2011

Le bal des sorcières

Texte inspiré par l'écoute d'Une nuit sur le mont chauve de Moussorgski.


Dans la nuit hurlante
Ricane le vent
Dans la nuit vivante
Crient les spectres blancs

Le souffle du Diable
Porte les damnés
Et le fouet du Diable
Les force à danser

Avec les sorcières
Avec les sorciers
Avec la lumière
Des froids feux follets

Dans la nuit hurlante
Ricane le vent
Dans la nuit vivante
Crient les spectres blancs

Les ailes du Diable
Noircissent les ombres
Et le feu du Diable
Prend les âmes sombres

Au bal des sorcières
Au bal des sorciers
Privés de lumière
Sur le mont pelé

Dans la nuit hurlante
Ricane le vent
Dans la nuit vivante
Crient les spectres blancs

Mais le jour se lève
Et le Diable fuit
Le soleil s'élève
Dissipe la nuit

S'en vont les sorcières
S'en vont les sorciers
Ombres et chimères
Tout est dispersé
©eryndel

lundi 17 octobre 2011

Piano

Poème écrit en écoutant les Nocturnes de Chopin.




Les notes limpides coulent du clair piano
En mélodie liquide à la voix lumineuse
En céleste cascade à la chanson pluvieuse
En douce ballade chantée par soprano

Mélancolique idylle des notes limpides
A la danse gracile de douce naïade
A l'émotive voix d'une claire dryade
Qui chante dans les bois la mélodie liquide...

Au doux son du piano la tristesse s'effile
Comme s'écoule l'eau si pure dans les bois
Comme la valse heureuse vole avec émoi
Sur l'aile lumineuse d'une blanche idylle

Les notes limpides coulent du clair piano
En mélodie liquide à la voix lumineuse
En céleste cascade à la chanson pluvieuse
En douce ballade chantée par soprano

©eryndel

mardi 11 octobre 2011

Remède


Lentement les ennuis se fondent dans la nuit
Quand s'en vient du sommeil le remède apaisant ;
Les rêves nébuleux s'en viennent doucement
Chasser tous les soucis sur le coup de minuit.

Les larmes s'évaporent, plongées dans l'oubli
Quand s'en vient du repos le rassurant néant ;
Les peurs luttent en vain, meurent en soupirant,
Les angoisses s'envolent et s'enfuient devant lui...

Et je respire enfin, avec l'espoir au cœur
Que demain sourira, irradiant de bonheur
Quand tout semblait pleurer hier et aujourd'hui ;

Tandis que rayonnante et l'âme plus légère,
Je passerai sans peur les épreuves glaciaires
De l'hivernale étreinte de Mélancolie.

©eryndel

lundi 10 octobre 2011

Banquise



Blancheur gelée de l'hiver éternel
Altier radeau des Géants de Glace
Nordique mer figée par l'angoisse
Qui craque, mugit dans l'air irréel
Un grand ours blanc foule ton sol polaire
Irrité par la faim, guettant une proie
Silencieux, majestueux comme un roi
Eternel errant de la banquise fière.

©eryndel

dimanche 9 octobre 2011

Malaise

Chape de plomb
Asphyxie brûlante
Douleur sans nom

La gorge se noue
Chaleur glacée
La gorge s'enroue
Larmes figées

Migraine aveuglante
Froide Solitude
Tâches trop pesantes
Lourde incertitude

Le souffle saccade
Sanglot réprimé
Le souffle cascade
Moral épuisé

©eryndel

vendredi 7 octobre 2011

Rêverie à la lune


Quand je lève les yeux, allongée sous les draps,
Et que par la lucarne contemple les cieux,
Je me laisse glisser dans l'obscurité bleue
Où veille l'astre pâle à l'onirique éclat.

Devant moi se déploient les astres merveilleux
Lors même que somnole la terre là-bas.
Je me sens si légère... et je leur tends les bras,
Apaisée par la nuit et le coeur bienheureux.

Quand je baisse les yeux, rêveuse, ensommeillée,
J'aperçois un carré de lumière dorée
– Fenêtre chaleureuse dans la nuit venteuse ;

Je me laisse glisser vers ma chère chambrée
Où m'attend patiemment mon lit aux draps douillets
Et sombre dans les limbes noires, nébuleuses.

©eryndel

jeudi 6 octobre 2011

Ambiance : Noyade

Comme je n'ai pas le temps de créer un nouveau texte ce soir, je vous en soumets un plus ancien... Le récit d'un cauchemar qui ne vient plus me hanter depuis longtemps mais qui à une époque ne cessait de revenir sous différentes formes : noyade, enfermement dans un cercueil... Tous évoquaient la sensation d'étouffer.
http://www.alta-frequenza.com/var/alta/storage/images/l_info/l_actu/des_noyades_et_debuts_de_noyade_en_corse_50856/344062-1-fre-FR/des_noyades_et_debuts_de_noyade_en_corse_full_actu.jpg

Ca y est. Impossible de remonter à la surface. Tandis que l'air lui manquait, des poignards invisibles perçaient ses poumons comprimés, comme aspirés de l'intérieur. Douleur atroce, qui lui fit ouvrir la bouche en un hurlement silencieux. Mauvaise idée. L'eau entra, et cette fois, cette fois... l'envahissant liquide glacé décolla les parois fripées des poumons, brutalement, non sans meurtrir sa gorge en la dilatant violemment. Insupportable étouffement, impossibilité de hurler, de respirer, d'échapper à la mort, cette mort qu'elle avait voulu, pourtant. Mais à présent, elle voulait que cela cesse, elle voulait vivre, heureuse, sans douleur. Si seulement elle avait su que cela faisait si mal de mourir... Elle ouvrit les paupières, sentit le sel lui piquer les yeux. Des taches noires dansaient autour d'elle, son cœur battait comme s'il voulait briser sa cage thoracique.
Sa tête était lourde, elle sentait ses veines se congestionner aux tempes, sur le front, le nez surtout...
Elle agita spasmodiquement ses membres, incapable de les contrôler. Ha, comme si ça allait l'aider à respirer ! Mais elle était incapable de formuler une telle pensée, simplement, par réflexe, elle se battait contre l'absence d'oxygène. Puis son corps cessa de bouger, elle sombra dans l'inconscience, les battements de cœur ralentirent.
Silence. Immobilité. A la surface, la mer houleuse frémissait, tandis que le soleil indifférent jetait des reflets d'or sur l'acier liquide qu'agitaient encore les réminiscences de la tempête.

©eryndel

mercredi 5 octobre 2011

La plainte du vent

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgVYEhRfJ3EAREi3BBvggaHQ2ZrVY7HHwTCGyzZNEUSL0eTaoaazsnf9inHPNwOXOLCip3IddoX3ejXRkpLXwfinOgQptUx-ptzsq-0k1NR6n0mKh-py4-BC2o83y4nZ-E7u6tVf0xsA50/s1600/femme+deuil.gif
Dans l'ombre sans espoir
Résonnent les sons noirs
D'une harpe éolienne
Dont les notes païennes
Sanglotent au brouillard
Sous le vent nasillard.

Le spectre d'une reine
Morte de désespoir
Sur la harpe éolienne
Joue des accords hagards
Qui traduisent sa peine
Sous les exangues frênes.

Et sa voix éthérée
Aux accents éplorés
Se mêle en frissonnant
Aux accords dissonnants
De la harpe éolienne
Aux plaintes inhumaines.

©eryndel

mardi 4 octobre 2011

Sirène


Sinueuse sirène
Susurre sous les eaux
D'une expression de peine
Ses secrets et ses maux

"Maudite suis, dit-elle
Condamnée à errer
Seule et le coeur en peine
Dans ces eaux désertées
Par mon peuple éploré ;
Seule et brûlant de haine
Pour ceux qui ont souillé
La mer autrefois belle."

Soucieuse sirène
Soupire sous les eaux
Et dans son âme en peine
Lui pèsent ses maux.

©eryndel

lundi 3 octobre 2011

Migraine

Le monde tangue et tourne
Le silence m'assourdit
Et le soleil m'éblouit
La migraine s'acharne...

La migraine s'acharne
De son cruel carcan
Et sous ses feux ardents
Le monde tangue et tourne

©eryndel

dimanche 2 octobre 2011

Saison dorée


Feuille d'ambre froissée
Soleil pâle et grise brise ;
L'été, les beaux jours s'épuisent...
Coulent les larmes perlées
De l'automne.

Eclat des feuillages cuivrés
Feuilles carmines et soleil d'or ;
L'été se retire et s'endort...
Vienne avec tous ses attraits
Le bel automne

©eryndel