La peur s'immisce en moi, aigle de Prométhée
Invisible et cruel et le bec noir de sang,
Fouaillant mes entrailles, et de glace brûlant,
Déchirant les chairs vives, et de flammes glacé,
Ou bien, tel un serpent, t'étouffe méchamment,
Et t'attaque à la gorge, serre et n'a de cesse
Que tu ne fusses pâle, affaibli, pantelant,
Ou dévore le coeur, cruelle et lâche ogresse.
Parfois - voire souvent - ce serpent sans pitié
Plonge, et se tortillant avec inimitié,
Agite vos entrailles, les perce avec fureur.
Parfois encor la Peur verse en nous son poison
- Ce poison froid et chaud nous privant de raison
Qui atteint notre gorge et frappe notre coeur.
©eryndel
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