Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

samedi 24 septembre 2011

Ennui

Etreinte visqueuse du temps ralenti
Nulle motivation
Nulle surprise aucune...
Une vague d'ennui m'envahit,
Inexorable mélancolie.

©eryndel

dimanche 18 septembre 2011

Ambiance montagneuse


Hautes vagues de pierre et de verdure, la mer minérale démontée se pare d'écume figée. Le randonneur se sent perdu dans cette immensité où roule la voix de la montagne... Vertige de l'infini du ciel profond, vertige du vide des vallées éloignées.
Le randonneur se sent minuscule sur le flanc de la vague escarpée. Le sentier pierreux sinue entre les fleurs montagneuses et les roches lumineuses. Le soleil l'éblouit. Vertige de la lumière si proche et si lointaine, vertige de l'air pur embaumé par la verdure.
Le randonneur navigue loin au-dessus de la vallée où des maisons de poupée se serrent pour se rassurer, pour se réchauffer, face aux vagues de pierre qui menacent de les submerger. La rivière même paraît figée, mince trait de plume argenté dansant autour des pieds de la montagne immense. Vertige.
Le randonneur, au sommet de la crête, ouvre les bras... Envol de l'albatros au-dessus des mers, vertige plongeant d'un homme dominant les montagnes.

©eryndel

samedi 17 septembre 2011

Frozen heart


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Frozen winter's coming
And freezing wind's swirling
Around the sleeping trees
Around my heart and feelings
Howling deeply, darkly moaning

Nature seems to whimper
As my heart sings its grief
Nature seems to suffer
And I can find no relief

Frozen winter's reigning
And burning wind's whining
Around the begging trees
Around my hopes and feelings
Chilling deeply, darkly crying

Nothing's able to help me
Nothing's able to cure me
Nothing's able to melt the ice
Which is slowly taking my life

Killing winter's laughing
And cutting wind's dancing
Around the dying trees
Around my bleeding feelings
Slightly hopeless, now vanishing.

©eryndel

mardi 13 septembre 2011

Chute d'eau

Un petit poème écrit ce midi, au collège, pendant la pause... Après la pluie, après un orage, il n'est pas rare que de l'eau dévale des montagnes.



Le mont fier
Au cœur de pierre
Saigne à flots
- Source d'eau
Qui dévale
En aval
Sur la roche
Et s'effiloche

L'ombre froide
Qui cascade
A torrent
Sur ses flancs
Résonne encore
Du son des cors
De l'orage
Lourd de rage

©eryndel

dimanche 11 septembre 2011

Alpe d'Huez

Ce poème s'inspire d'une autre journée de mon séjour en montagne : une randonnée de la station de l'Alpe d'Huez au lac Besson.


Dans les brumes qui roulent autour des pâturages,
Naviguent des sommets de roche aride et noire
Plus haut que l'écume mouvante des nuages,
Les neiges éternelles irradient de pouvoir

Sans cesse se transforme ce fier paysage :
Ou la neige ensoleillée se pare de moire
Et la vallée riante appelle au voyage ;
Ou la brume jalouse le marcheur égare

Et couvre la vallée de nuages mauvais
Mais dans le silence de la blancheur ouatée
Le marcheur apaisé ne ressent nulle crainte ;

Et là-bas se devine, tel un oiseau de jais
La silhouette étrange à la lente avancée
D'une cabine dans la brume en demi-teinte.

©eryndel

mercredi 7 septembre 2011

Page blanche

En attendant le prochain poème sur mon séjour dans les Alpes et parce que je ne passe qu'en coup de vent en cette période chargée qu'est la première semaine de rentrée, voici un texte bref que j'ai retrouvé dans un carnet pendant mon déménagement.


En soupirant, le jeune homme se redressa et contempla la page qu'il avait écrite, le regard fixe. Puis, avec un geste rageur, il la déchira avant de jeter un regard noir à son verre de jus d'abricot. Voilà deux heures qu'il était là, assis à la terrasse d'une brasserie, à consommer jus de fruit sur jus de fruit, sans parvenir à la trouver.
Son inspiration... sa muse fugitive refusait de lui ouvrir les portes de l'imagination.
Soudain, une bourrasque traversa la place, et son écrit détruit fut emporté. Papillons blancs aux ailes meurtries qui n'auraient jamais dû prendre leur envol... L'écrivain eut le sentiment qu'avec ces morceaux de papier, c'étaient les cendres de son talent qui s'en allaient.

©eryndel

samedi 3 septembre 2011

Eaux turquoises


Quel est ce reflet bleu dans tes eaux si limpides,
Petit lac de montagne à la fraîcheur sereine ?
Mes yeux sont captivés par ton cristal liquide
Où repose le bleu de la turquoise reine.

Le cuivre en est la cause, petit lac translucide ;
Eaux trompeusement claires, je ne vous boirai pas :
Votre poison charmeur jamais ne coulera
Par ma bouche assoiffée mais néanmoins lucide.

©eryndel