Hautes vagues de pierre et de verdure, la mer minérale démontée se pare d'écume figée. Le randonneur se sent perdu dans cette immensité où roule la voix de la montagne... Vertige de l'infini du ciel profond, vertige du vide des vallées éloignées.
Le randonneur se sent minuscule sur le flanc de la vague escarpée. Le sentier pierreux sinue entre les fleurs montagneuses et les roches lumineuses. Le soleil l'éblouit. Vertige de la lumière si proche et si lointaine, vertige de l'air pur embaumé par la verdure.
Le randonneur navigue loin au-dessus de la vallée où des maisons de poupée se serrent pour se rassurer, pour se réchauffer, face aux vagues de pierre qui menacent de les submerger. La rivière même paraît figée, mince trait de plume argenté dansant autour des pieds de la montagne immense. Vertige.
Le randonneur, au sommet de la crête, ouvre les bras... Envol de l'albatros au-dessus des mers, vertige plongeant d'un homme dominant les montagnes.
©eryndel
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