Onques ne vis plus belle nuit
Qu'icelle dont les yeux d'étoiles
Se mirent dans le miroir gris
De la brume au mystique voile.
Le peintre en vain veut en sa toile
Capturer sa spectrale opale ;
La lune timide s'en voile
Quand de la nuit s'en vient le bal.
Onques ne vis rêves en vie
Qu'iceux murmurant dans les chênes
Par une nuit au voile gris
Voilant du ciel le noir ébène.
Ménestrels en vain se démènent
Pour chanter la danse d'opale
De Dame brume au port de reine
Quand de la nuit s'en vient le bal.
Onques ne vis plus de magie
Qu'en cette nuit de douce brume
Au voile irisé de féerie
Sous l'oeil de la lune d'écume.
Les elfes en vain se consument
Pour l'immortelle à l'oeil d'opale
Au pas léger couleur de plume
Quand de la nuit s'en vient le bal...
ENVOI
Princes, ne vous languissez d'elle
Quand le jour en chasse l'opale...
Vous reverrez ses pâles ailes
Quand de la nuit viendra le bal.
©eryndel
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