Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

samedi 12 décembre 2009

Vide


Vagues obscures d'illusions brisées
Inutile douleur du coeur arraché
Danse indifférente d'un espoir navré
Etoiles mortes aux âmes vidées...

Il n'est ici ni froid ni joie,
Rien que le vide sans ombres
Il n'est ici ni méfiance ni foi
Rien que cette douleur si sombre.

Il n'est ici nulle joie nulle peur
Rien que l'indifférence sans âme
Il n'est ici nul espoir nul malheur
Rien que le vide sombre flamme

Vagues obscures d'illusions brisées
Inutile douleur du coeur arraché
Danse indifférente d'un espoir navré
Etoiles mortes aux âmes vidées...

©eryndel

samedi 7 novembre 2009

Rondeau de Solitude


Dame de nuit au doux souris
S'en vient sans lumière ni bruit
Offrir aux endormis les songes
Ciselés par fées ou esprits
Dans le secret d'un monde gris.

Mais nulle aimable rêverie
Ne vient à moi, nulle féerie :
Une ombre rôde, qui me ronge,
Dame de Nuit...

Onques ne vis plus douce nuit
Ni plus propice à poésie ;
Mais de l'ennui l'ombre s'allonge
Entour mon âme au coeur meurtri :
Solitude vainc ton souris,
Dame de nuit.

©eryndel

mercredi 28 octobre 2009

La phalène curieuse


Une flamme liquide d'ambre fascinant
Attirait les regards d'une reine phalène.
Quel secret se cachait en son coeur flamboyant ?
Ainsi s'interrogeait la trop curieuse reine.

Des murmures attisent sa curiosité,
Les murmures discrets du feu plein de secrets.
La phalène, croyant à quelque confidence,
Approche pour entendre, sans nulle défiance...

Au pied de la bougie, deux ailes calcinées :
La phalène indiscrète au piège fabuleux
Du secret si tentant s'est laissée attraper.
Mais nulle merveille, nul trésor dans le feu.

Les secrets ne sont pas ce qu'ils semblent :
Une fois découverts, au mieux ils vous déçoivent ;
Au pire... ils vous réduisent l'âme en cendres.

©eryndel

Murmures indiscrets

Ecrit pour l'association littéraire Les Littoerales l'année de sa création.


Le murmure du vent chuchote, l'indiscret,
Sous le ciel scintillant de rêves endormis :
Le murmure du vent colporte les secrets
Par la Dame de Nuit espionnés et surpris.

Sous le ciel scintillant de rêves endormis,
Les forêts éveillées murmurent, effarouchées.
Par la Dame de Nuit espionnés et surpris,
Les hommes endormis ont perdu leurs secrets.

Les forêts éveillées murmurent, effarouchées,
Ce que le vent nocturne marmonne et gémit.
Les hommes endormis ont perdu leurs secrets,
Ceux que leurs rêves seuls révèlent à la Nuit.

Ce que le vent nocturne marmonne et gémit,
La Lune facécieuse aux rêveurs l'a volé;
Ce que leurs rêves seuls révèlent à la Nuit,
Aux dryades et fées ce soir s'en est allé...

©eryndel

samedi 8 août 2009

Lune vermeille


La lune vermeille
D'une nuit d'été
Au ciel enchanté
Dans l'ombre émerveille

La lune ensoleille
Le monde des fées
Ruines embrumées
Et peuplées d'abeilles

La lune émaillée
Dans la nuit promène
Sa face éveillée

Mais je veille encor
Comme la phalène
Aux ailes de mort

©eryndel

mercredi 1 juillet 2009

Haïkus arc-en-ciel

Opale lunaire
Éclat neigeux de l'âme
Pureté du blanc.

*

Feuillage incarnat
Soleil du soir s'empourprant
Le rouge triomphe.

*

Une flamme orange
Lueurs d'ambre sur mains frileuses
Chaleur d'hiver.

*

Soleil estival
L'or d'un rire de bonheur
Festival du jaune.

*

Emeraude forêt
Océan de sinople
La Nature règne.

*

Myosotis
A perte de vue
Rire argentin du bleu.

*

Lever du jour
Le ciel au satin d'améthyste
Bouquet de violettes.

*

Nuit sans Lune
Les ombres tissent les rêves
Dans le noir.


©eryndel

jeudi 18 juin 2009

La dame d'ivoire


Loin le temps des fiers ménestrels
Qui chantaient dames au teint de lait,
Loin le temps des chants des rondels
Qui éclairaient les longues veillées

Dans la nuit s'élève un chant d'antan
A la voix pure aux vers cristallins
Dans la nuit s'élèvent mots anciens
Qui font danser les ombres du Temps
Une damoiselle au voile blanc
Chante charmants accords d'un refrain
Par nostalgie sereine au matin
D'un passé aux attraits envoûtants

Loin le temps des fiers ménestrels
Qui louaient dames au teint de lait
Loin le temps des chants des rondels
Qui enchantaient les longues veillées

A l'aurore une voix cristalline
Au chant d'azur aux vers rayonnants
A l'aurore paroles d'antan
Font danser du passé les lettrines
Damoiselle à la robe albatrine
Chante doux accords lancinants
Sur Vièle ancienne aux cordes d'argent
Par nostalgie et larme assassine

Loin le temps des fiers ménestrels
Qui chantaient dames au teint de lait,
Loin le temps des chants des rondels
Qui éclairaient les longues veillées

A mi-jour une voix diamantine
Au chant d'argent aux vers émaillés
A mi-jour une voix d'ors blessés
S'élève et la journée enlumine
Damoiselle à la joue ivoirine
Chante rondel aux accords muets
De son regard à jamais figé
Sous le soleil à l'âme opaline

Loin le temps des fiers ménestrels
Qui louaient dames au teint de lait
Loin le temps des chants des rondels
Qui enchantaient les longues veillées

Dans la nuit s'élève un chant d'antan
A la voix pure aux vers cristallins
Dans la nuit s'élèvent mots anciens
Qui font danser les ombres du Temps
Une damoiselle au voile blanc
Chante charmants accords d'un refrain
Par nostalgie sereine au matin
D'un passé aux attraits envoûtants

Loin le temps des fiers ménestrels
Qui chantaient dames au teint de lait,
Loin le temps des chants des rondels
Qui éclairaient les longues veillées

©eryndel

mardi 2 juin 2009

L'angoisse des fins d'année

Se tord le coeur blessé par la peur,
L'angoisse des fins d'année,
Se noue la gorge, se tord le coeur
Par l'urgence torturés ;

Frappe l'inquiétude au coeur saigné,
Par la solitude honnie,
Pleurent les nerfs, cordes d'arc brisé,
Trop tendus par le souci.

Se tord le coeur, frappe l'inquiétude,
L'angoisse de solitude,
Se nouent la gorge, les nerfs brisés,
Trop tendus, torturés.

Le coeur saigne blessé par la peur
Des fins d'année honnies,
Pleurent les nerfs et se tord le coeur,
Dans l'urgence et le souci.

Vienne l'espoir vienne le repos
Qui apaisera mon coeur,
Parte le tourment drapé d'oripeaux
D'ombre et de rancoeur...

©eryndel

dimanche 31 mai 2009

Mélancolie

Triste comme un jour de pluie sans lumière
Ou comme une brume désertée par les fées
Triste comme la nuit altière et solitaire
Comme un monde par la magie abandonné

Triste comme un espoir détruit avant d'éclore
Ou comme solitude sous un ciel sans soleil
Triste comme une joie emportée par la mort
Triste infiniment triste la vie sans merveille

Triste infiniment triste la vie dans l'ennui
Triste à en pleurer, triste à en rire aussi
Triste souvent c'est vrai mais parfois souriante
Parfois ensoleillée, souvent réconfortante.

©eryndel

samedi 30 mai 2009

L'elfe et le dragon


Oyez l'histoire belle, sires et gentes dames,
De l'elfe et du dragon l'un à l'autre liés,
Par un regard de feu, un sourire de miel

Quel captivant spectacle, sires et gentes dames,
Que celui du dragon farouche au regard d'or,
Dont les ailes de ciel écartent les orages
Et dont le feu vibrant brûle ou chasse la mort
Et dont l'oeil fascinant peut pétrifier les âmes...

C'est merveille de voir une elfe dans les brumes
Danser au son du vent sous le feuillage d'or
Quand le ciel se déchire dévoilant les ravages
Que la fée de l'été fait naître en tous encor
Et qu'un sourire clair en un coeur noble allume

Sires et gentes dames, oyez l'histoire belle...
L'oeil farouche de feu et le rire de miel
Ont leur coeur et leur âme l'un à l'autre lié
- Ils sont morts l'un et l'autre pour se protéger.

©eryndel

lundi 18 mai 2009

Mort


Rien ne peut réchauffer la terrible douleur
Qu'inflige le froid de la mort à nos coeurs
Une vie s'en repart laissant un néant froid
En ce monde qu'elle réchauffait de sa foi

Les Brumes d'Au-Delà rampent déjà vers elle
Et le Spectre de Mort approche à tire-d'aile
Quand une vie vacille et faiblit dans la nuit
Quand sa lumière cesse d'éclairer la vie

Voilà qu'elle s'éloigne, la lueur de miel ;
Et voilà que la pluie pleure pour alourdir
Les ailes de Lumière et pour la retenir,
Cette lumineuse âme volant vers le ciel...

©eryndel

La mort du vampire


Le parfum frémissant de l'aube aux frêles ailes
Résonne dans le flot des rivières dansantes.
Au long des rues pavées le soleil ensorcelle
Les souvenirs prochains d'une journée chantante.

Ornée d'or murmurant, l'eau vive s'émerveille,
Entre le frais rivage et les pierres polies,
En voyant dans le ciel son image vermeille
S'éclaircir et pâlir en graciles féeries.

Le jour pur au ciel doux comme un regard de reine
Allume la rosée de feux au goût de miel
Sous l'oeil effarouché des fées et ménestrels
Quand le soleil éclaire une tragique scène...

La pâle châtelaine aux lèvres rouge sang
N'a su se dérober à ses rayons ardents.

©eryndel

dimanche 17 mai 2009

Absence

Sombre me semble l'heure où mon cœur se languit
De ta chère présence et de ton âme blanche.
Une rose déchire mon coeur qui s'épanche
De ses fines épines d'absence fleurie.

Le clair-obscur heureux
De ton regard chantant
Aux teintes d'océan
M'apparaît, mystérieux

Sombre me semble l'heure où mon âme sourit
Au souvenir trop doux de tes paroles franches...
Le parfum de la rose d'amour et ses branches
Empoisonnent mon coeur de souvenirs enfouis.

La mélodie des voeux
Murmurés par ta voix
Veloutée par l'émoi
Me brûle de ses feux

Mais bien douce est l'attente à mon âme meurtrie
Par la tendre assurance de revoir les pervenches
De ton oeil fascinant - reflétant l'avalanche
De l'immortelle mer, de nos amours amie.

©eryndel

vendredi 15 mai 2009

Orage


L'ombre noire grondant sous le ciel angoissé
Semble se faufiler sous les sombres fourrés
De la mélancolie aux racines rampantes
Qui s'empare de l'âme envahie par l'attente

Loin paraît le bonheur à qui fut exilée
Loin paraissent les nuits sylvestres parfumées
Loin les danses d'antan sous la lune chantante
Souvenirs précieux mais lourds dans la tourmente

Solitude insensée qui pèse à mon exil
La foudre m'eût été plus clémente que toi
Ô ma seule compagne au regard vide et froid

Apaise ma douleur et brise-moi le coeur
Je ne veux plus sentir tristesse ni bonheur
Solitude insensée qui pèse à mon exil

©eryndel

lundi 11 mai 2009

Ballade de la brume



Onques ne vis plus belle nuit
Qu'icelle dont les yeux d'étoiles
Se mirent dans le miroir gris
De la brume au mystique voile.
Le peintre en vain veut en sa toile
Capturer sa spectrale opale ;
La lune timide s'en voile
Quand de la nuit s'en vient le bal.

Onques ne vis rêves en vie
Qu'iceux murmurant dans les chênes
Par une nuit au voile gris
Voilant du ciel le noir ébène.
Ménestrels en vain se démènent
Pour chanter la danse d'opale
De Dame brume au port de reine
Quand de la nuit s'en vient le bal.

Onques ne vis plus de magie
Qu'en cette nuit de douce brume
Au voile irisé de féerie
Sous l'oeil de la lune d'écume.
Les elfes en vain se consument
Pour l'immortelle à l'oeil d'opale
Au pas léger couleur de plume
Quand de la nuit s'en vient le bal...

ENVOI
Princes, ne vous languissez d'elle
Quand le jour en chasse l'opale...
Vous reverrez ses pâles ailes
Quand de la nuit viendra le bal.

©eryndel

dimanche 10 mai 2009

Rondeau des Dryades


Un rayon d'or dansant illumine les bois,
Etincelle soudaine de grâce et de joie
Révélant par moment dans le feuillage d'ombre
Des visages sans âge aux regards d'ambre froid,
Des visages d'argent, fantômes d'autrefois.

Elles sont là pourtant, les âmes de ces bois ;
Les Dryades d'antan qui nous laissent sans voix
Songent au clair de lune sur l'écorce sombre,
Un rayon d'or dansant

La nuit déploie son voile fleuri sur le bois ;
Les dryades s'éveillent une dernière fois
Pour danser dans la brume argentée sous les ombres,
Fugitives et frêles visions au yeux froids
Dont la ronde paraît au voyageur sans voix
Un rayon d'or dansant.

©eryndel

vendredi 8 mai 2009

Nostalgie



Dans le gouffre brumeux de l'insondable nuit
L'oeil voilé de la lune opaline luisait,
Regard triste pleurant les fées du temps passé
Dont la danse et les chants s'étaient évanouis

L'oeil voilé de la lune opaline luisait,
Chant céleste muet dans la songeuse nuit,
Regard triste pleurant les fées du temps passé
Fanées par le souffle de l'immortel oubli

Chant céleste muet dans la songeuse nuit,
La brume célébrait les fées au pied léger
Fanées par le souffle de l'immortel oubli
Par une nuit cruelle et sans aménité

La brume célébrait les fées au pied léger,
Dans le gouffre brumeux de l'insondable nuit,
Fanées par le souffle de l'immortel oubli.
L'oeil voilé de la lune opaline luisait...

©eryndel

lundi 6 avril 2009

Rêve au soleil

Ecrit le 6 avril 2009 et inspiré par le soleil jouant sur les motifs de mon tapis, où mon chat était étendu de tout son long, ravi.

Les rayons du soleil jouant sur les tapis
Fascinent le félin attentif et songeur.
Il semble contempler, dans les feux d'or en fleurs
Une scène invisible, un ballet de Faërie,

Des elfes se mouvant en un bal enchanteur
Dissipant en dansant l'ombre de l'hiver gris.
Dans le printemps naissant la nature sourit,
Et son oeil d'or éclaire tout de son bonheur.

Et je contemple aussi sa fraîche renaissance,
Et je recherche en vain dans les arbres fleuris
La frêle silhouette de dryade aux yeux gris
D'un félin qui l'hiver venait pour sa pitance.

©eryndel

mardi 17 mars 2009

Le stylo plume

J'ai écrit ce texte en hommage à Francis Ponge, auteur du Parti pris des choses, que j'ai découvert avec plaisir il y a quelques années, en licence de lettres modernes. J'ai tenté de retrouver sa façon d'écrire et de décrire des objets communs en les sublimant par les mots, et n'y suis pas parvenue... Malgré tout, je ne suis pas mécontente de l'avoir écrit.





Dans son nid de bois doublé de satin, le stylo plume attend d'être pris en main pour prendre son envol au-dessus du papier.

Le bec doré de ce cygne des stylos dirige le ballet des mots avec une grâce telle que la scène où il danse en conserve à jamais un souvenir marquant.

Il est l'ami des poètes, celui qui dessine leurs rêves enluminés en lettres noires, celui qui fixe dans l'encre les visions fugitives d'un monde sublimé par la Muse.

Sans lui, ces songes, ces mondes auxquels seule l'imagination peut accéder seraient perdus, car chacun ne se montre qu'une fois sans le secours des mots, et s'enfuit, farouche, dès que le stylo plume a achevé son portrait.

©eryndel

mercredi 4 mars 2009

La danse des fées


La danse fascinante charme le spectateur
Portée par l'envoûtante grâce des danseurs

La danse fascinante emporte les rêveurs
Dans un monde d'accords agréables au coeur

Envolez-vous, dansez,
Faites vibrer les âmes et enchantez les hommes,
Danseuses et danseurs venus de Faërie
Faites vibrer les hommes et enchantez les âmes
Envolez-vous, dansez...

La danse fascinante est un rêve charmeur
Porté par l'envoûtante grâce des danseurs

La danse fascinante est un charme enchanteur
Chargé de doux accords agréables au coeur.


©eryndel

samedi 14 février 2009

Nuit de brume


Les ombres de la lune roulent dans les brumes,
Pâles fées dans la nuit des forêts envoûtées
Par la lente magie des heures étoilées
Que les elfes de lune rêvent dans les brumes.

Les rayons des étoiles dansent dans la brume,
Et sous le chant léger de la source voilée
Les feuillages embaument la nuit parfumée
Par les pétales blancs des étoiles de brumes.

La reine de la nuit, le sourire rêveur
Et les yeux embrumés par un songe d'été,
Sous son voile impalpable au reflet argenté

Veille sur deux mortels à l'oeil émerveillé
Qui échangent leur coeur dans un tendre baiser
Dans les bois envoûtés, sous le chêne songeur.

©eryndel

samedi 7 février 2009

Les Sans-repos


Comme elle avait sommeil... Autour d'elle, le monde s'assombrissait de plus en plus, et pourtant, elle ne pourrait pas se reposer. Pas encore. Peut-être jamais. Elle aurait voulu que l'on vienne pour elle, elle désirait ardemment fermer les paupières et ne plus rien entendre, ne plus rien rien sentir, ne plus rien voir jamais... Mais c'était impossible, las ! pour la dernière de sa lignée...
Elle posa une main blanche et fine sur l'appui de la fenêtre, et soupira. La chaleur de ce soir d'été ne pouvait la réchauffer, pas plus que l'épaisse robe de laine qu'elle portait. Sa peau marmoréenne faisait paraître gris son blanc vêtement.
Comme elle avait sommeil... Il faisait nuit maintenant. Mais le repos lui était refusé.
Dans le visage de porcelaine où les yeux seuls semblaient animés par la vie, sa bouche s'ouvrit, dévoilant des canines acérées, et un chant s'échappa de son coeur sans espoir :

"Nous sommes les sans-repos,
Les éternels damnés.
Nous est fermé le tombeau,
A nous les condamnés.
Nous sommes les sans repos.
Immortels assoiffés,
Nous aspirons au tombeau,
Nous les désespérés.
Nous sommes les sans-repos
- Soleil, délivre-nous !
Mène-nous au tombeau,
Soleil, libère-nous..."

Sa décision était prise. Demain, elle contemplerait, pour la première et dernière fois, l'aube superbe et généreuse... et le vent disperserait ses cendres, tandis que son âme, libérée, s'envolerait enfin.


©eryndel

Larmes parfumées




Une goutte... Une autre... Puis encore une autre... Il pleut.

Larmes d'or parfumées par le soleil naissant,
L'onde claire illumine leurs reflets chantants
Dans un rêve brillant d'arcs-en-ciel scintillants
Sous le ciel lumineux enluminé d'argent.

Et la terre assoiffée qui l'attendit longtemps
Se délecte et s'enivre en buvant longuement
La pluie qui la réveille, la pluie qui lentement
L'envoûte de lueurs, délectable aliment...

Les elfes étonnés de ses chants cristallins
Recueillent avec soin ces perles du matin
Plus belles, miroitantes que l'astre opalin
Pour en tisser enfin des rêves sibyllins .

©eryndel

vendredi 16 janvier 2009

Courage

Te souviens-tu des jours heureux
Où nous marchions main dans la main
Le long des ruisseaux de Provins
En souriant, yeux dans les yeux ?

Que ce doux souvenir, amour,
Te réconforte et t'encourage
Que ce proche avenir, amour,
Fasse rayonner ton visage.

Bientôt nous reverrons
Nous parlerons
Nous sourirons
Bientôt nous rêverons
Et nous rirons
Nous danserons

Que ce proche avenir, aimé
Te réconforte et t'encourage
Que ce doux souvenir, aimé,
Fasse rayonner ton visage.

Nous coulerons des jours heureux
Nous marcherons main dans la main
Le long des ruisseaux de Provins
En souriant, yeux dans yeux.

©eryndel